Pour la dernière TACKT* de la saison, on sort de nos murs mais on reste dans le local avec deux groupes pop aux reflets iridescents : rendez-vous à la Clinique du Street Art. Pour la release de son 1er album Les Yeux Fixés Sur Le Soleil, Ineige invoque un feu brûlant qui pourrait bien nous éloigner un instant de ce monde… qui brûle. Telle une caresse violente, Diadème transforme les peines, exorcise les plaies, ensorcèle les grands maux.
*T'habites À Combien de Kilomètres de Tours ?
Planète voisine de celle de Klô Pelgag dans la galaxie Björk, la pop d’Ineige est habitée. Les premiers signes de vie captés en 2019 depuis un petit cirque sont devenus un intense festival où humains, aliens et autres créatures mythologiques dansent furieusement. Au gré des aurores boréales, l’objet céleste se transforme passant du plus apaisant des bleus à un rouge volcanique. Visa accordé à toutes celles et ceux qui ont la tête dans les nuages.
(NB à lire avec une voix d'alien accueillant)
Ce qui se pense en solo prend vie en trio : Carla, Benjamin, Garance.
D’abord une mélodie, un crayon, un carnet, dans lequel Carla transforme ses peines, exorcise ses plaies, ensorcèle les grands maux. Comme dans un conte, les mots sont durs, l’horreur se cache sous les reliures et les images. Ensuite une guitare, un violoncelle, une batterie, dans lesquels le groupe injecte effets et venin, mêle les voix, tend la douceur.
Diadème ça brille et ça pique, c’est la dualité entre envolées et gravité, c’est l’organique qui épouse l’autotune, c’est la caresse violente.
